Je suis révoltée par le gaspillage d’expertises, d’expériences et de capital humain chez les défenseurs des droits humains et les activistes pour la justice climatique en raison d’un manque crucial de prévention du stress post traumatique indirect, de la fatigue empathique et de l’(éco)anxiété.

Je suis atterrée par ce récit collectif dans lequel les activistes se débattant avec des émotions intenses et des profonds questionnements sont trop facilement jugés comme n’ayant pas ce qu’il faut pour exercer ces métiers, en tout cas sur la longueur.. 

L’adhésion consciente ou non à ce récit induit :

• que pour réussir dans ces métiers, il faut se couper de ses émotions ( faire la part des choses, séparer, catégoriser ). Ce qui est un non-sens;

• rester objectif avec des indicateurs, des cadres légaux  et des règles. 

• être performant.e et donc répondre à des objectifs quantitatifs.

C’est internaliser :

• que prioriser l’humain ( à fortiori le sensible : la vie, les émotions, la nature) au centre de sa réflexion n’est pas professionnel.

• que celles et ceux qui laissent s’exprimer leurs états d’âme, leurs questionnements, leurs émotions sont perçu.es comme inadaptés, faibles, voire, brisé.e.

Tu te perçois comme telle/tel.

Je ne pense pas que tu sois brisé.e.. Bien au contraire.

Je pense que tu es un être éminemment sensible pour comprendre que le monde ne va pas très bien.

Je pense que tu es un être éminemment sensible pour te sentir concerné.e. Tu ressens, dans ton être, cette responsabilité de laisser le monde dans un meilleur état que nous l’avons trouvé, pour tout le monde et pour les générations futures.

Je pense que tu es un être éminemment sensible pour avoir comme ambition d’avoir un impact positif et régénératif dans le monde. 

Tu t’es engagé.e. dans ta vocation. 

Et cette vocation t’a exposé.e aux dures réalités du monde, parfois même à ses atrocités.

Et c’est justement parce que ton cerveau prédictif fonctionne plutôt bien, prédisant et ajustant ses réactions en fonction de tes expériences de vie, que tu te retrouves aujourd’hui vidé.e, exténué.e, découragé.e, perdu.e, en colère, anxieux.se, déprimé.e.

En fait, je trouve cela rassurant. 

Ton cerveau fonctionne parfaitement. 

Il fait son job. 

Celui de te protéger d’une certaine manière, de te garder en sécurité.

En sécurité mais anxieux.se. En sécurité mais insatisfait.e. En sécurité mais oppressé.e. En sécurité mais évitant dans tes comportements.

Du coup l’enjeu est important:

Est-il possible de s’épanouir dans la vie avec joie et légèreté sans laisser tomber notre vocation, une partie de notre raison d’être et de notre identité?

Oui.

Essentiellement en apaisant et régulant ton système nerveux. 

Et en utilisant la neuroplasticité de ton cerveau pour changer n’importe quelle habitude de penser, de ressentir ou de (ré)agir qui te bloque et t’empêche de vivre ta vie pleinement. 

Découvre mes différentes offres qui te permettent de répondre exactement à ces questionnements.

On m'a souvent demandé comment je faisais pour accueillir ces récits de souffrances sans en être trop atteinte.
Longtemps je n'ai su quoi répondre.

A part une phrase lapidaire: c'est le métier. Je suis une professionnelle.

Une professionnelle qui a coché toutes les cases ou presque.
J'atteignais les objectifs. J'ai évolué dans l'organisation.
Pour moi tout était question de positionnement.
J'étais un agent administratif, certes humaine, mais surtout neutre, impartiale, objective.

Derrière cette résistante carapace construite au cours des années, au gré des injonctions et de ce que j'ai perçu comme le modèle à suivre,
Je me suis peu à peu coupée de mes émotions jusqu'à ce qu'elles reviennent comme un effet boomerang.

Je me suis un peu étonnée au début quand je ne n’arrivais plus à pleurer.
Je n'ai pas toute suite vu que j'avais presque pris autant de kilos que d'années de travail.
Je n'ai pas tout de suite réalisé que je n'allais plus voir de films trop "réels", ne lisaient plus les mêmes livres.
Protégée par le cocon rassurant de mes paires, je ne me suis pas aperçue que je ne partageais pas avec mes proches ce qui faisait partie de mon quotidien
ou alors parfois, juste pour les choquer un peu, avec un esprit revêche.
Les "private jokes" inaudibles pour des non initiés étaient un sas de décompression nécessaire mais niaient la charge, l'impact émotionnel sur moi.

Surtout je n'ai pas réalisé que ma vision du monde avait changé.
Je n'ai pas réalisé que mon cerveau avait enregistré tous les récits entendus pour façonner ma vision du monde.
Un monde violent, dangereux, qui écrase les gens.
Puis il y a eu deux événements concomitants :
Les attentats de 2015 qui ont validé une vision du monde jusqu'ici restée à distance, dans d'autres parties du monde.
Et ma première grossesse.
Dans la sphère privée, il y avait les sautes d'humeurs, les colères, les angoisses, le doute, la perte de confiance.
Dans la sphère pro, je performais, je restais professionnelle !
J'ai mis ma sensibilité, pour ne pas dire sensiblerie et ma vulnérabilité sur le dos de ma maternité.
C'est vrai, la maternité présente ses challenges.

La perte de sens,
La perte de pouvoir d'agir
La peur de l'avenir
La lassitude
La fatigue empathique
eux étaient les symptômes d'un stress post traumatique vicariant ou secondaire.

Mettre un joli mot, un beau diagnostique sur cet état émotionnel diffus, c'est une chose.
Mais on en fait quoi après?
On plaque tout, son job, sa carrière?
On vit avec ?
On s'adapte ?

A toutes ces questions, j'ai envie de répondre OUI. NON enfin PEUT-ETRE
Parce que je n'ai pas LA réponse.
En tout cas je n'ai pas TA réponse, celle qui te convienne.

TA réponse on la trouve ensemble.
Session après session

En prenant conscience de tes schémas comportementaux, tes conditionnements.
En faisant le tri dans tes pensées.
En choisissant d'autres perspectives, d'autres manières de voir les choses.
En identifiant les situations où ton système nerveux est en hypervigilance
Sans te juger, sans te blâmer, juste comprendre.
En apprenant à accueillir les émotions inconfortables, pas les boire, les fumer, les manger, les assommer devant des séries ou en achetant tout et n'importe quoi avec frénésie .  
Peu importe quoi en fait, tout ce qui te donne un plaisir immédiat, futile, anesthésiant avec un arrière goût de culpabilité.

Ce que je sais c'est que
Session après session
Tu te sens mieux.
Tu comprends où sont tes leviers d'action, tes forces.
Tu re-choisis ta vocation sans plus jamais n'en perdre le sens.
ou tu bifurques si c'est ton besoin, sans culpabilité.
Tu sais prendre soin de toi dans des pics de stress.
Tu réapprends à apprendre, à te fixer des objectifs, en douceur, avec bienveillance.
Libéré.e des peurs, du stress, du regards des autres, de la peur de manquer, du manque de confiance.

N'attends plus !